« Pression artèrielle en chute libre. Bishop ajoutez 100Mg. » Si un jour j'avais pensé que je devrais devenir chirurgien avant celui-ci, j'aurais ris devant mon miroir, j'aurais regardé mon reflet et je me serais sentie stupide. Romey s'exécutait rapidement plantant l'aiguille dans la veine la plus visible du bras du patient tandis que l'insuffisance cardiaque semblait être passé. L'appareil annonçait déjà le retour à la normal des battements de coeur du patient allongé sur le lit médicalisé qui respirait difficilement. Elle grimaçait lentement tandis que le résident à ses côtés lui jetait un regard pour qu'elle puisse quitter la pièce en toute sérénité. Depuis le matin même à sept heures du matin elle se trouvait ici, dans ce foutu hôpital qu'elle commençait lentement à regretter d'être entrer. Un soupir et elle se colle contre le mur en sortant de la pièce en fermant les yeux pour se focaliser sur sa propres respirations. Romey n'a jamais vraiment compris ce changement subit en elle quand elle a appris la tendance pour la médecine de ses parents ; dans sa tête c'était surement un déclic éventuel. Si un jour j'avais pensé que je devrais devenir chirurgien avant celui-ci, je me serais pendue directement avant de passer mes concours en médecine avec acharnement. Dix huit heures trente cinq et dix huit secondes. Romey passe dans un couloir et vérifie que le patient qui s'agitait il y a quatre heures de cela va mieux et semble être calme et sans problème avant de repartir dans un élan vers la salle de repos. Pas de bol. Vraiment pas de bol ; son bipper est déclenché et elle pouvait déjà lire le nom du résident en cardiologie qui s'occupait d'elle et des autres internes de cette spécialité. Quel idée de choisir la cardiologie finalement ; elle aurait pu prendre n'importe quoi, tout lui aurait permis d'avancer, et pourtant ce sont les problèmes aux coeurs qui l'intéressaient le plus. Franchement, si un jour je parle de mes expériences en tant qu'interne, j'aurais rien à dire, mise à part le fait que ces foutus titulaires nous sautent dessus comme des chiens enragés.... sexuellement. « Tu m'fais rire Bishop, tu crois que tu peux m'éviter ? » Elle aurait voulu l'éviter au mieux, courir, lui échapper en fuyant dans les nombreux couloirs mais il l'attrapait par le bras pour l'emmener dans un coin plus "tranquille" disons. Le titulaire du nom de Doyle avait beau sembler être masochiste et contre la féminité auprès de lui, la présence de Romey semblait le rendre "anti maso". Ses mains glissaient sur ses hanches, ses lèvres sur son cou, elle restait pétrifié, se mordant la lèvre avant de se dégager et filer en vitesse vers les vestiaires des internes. Elle était éventuellement perturbé par ce masochiste incompréhensible. Elle était presque "amoureuse" de ce mec sans conséquent. Il ne se rendait surement pas compte de ce qu'il faisait aux femmes quand il les touchait, les regardait seulement Se changeant rapidement, elle n'avait qu'une envie c'était de quitter cet endroit et se malfrat abusif. « Yeep, Bishop, y'a Finigan qui m'a dit que tu d'vais la rejoindre au Lobby Bar. » Elle se retournait d'un geste vif vers son interlocuteur. Juste un quelconque interne qui lui indiquait l'endroit où elle devait rejoindre son amie. Finigan c'est Lou. Une fille interne qui éventuellement la décoince et la rend très extravertie et "heureuse" disons. Par moment, Romey a comme envie de raconter ses exploits "amoureux" avec monsieur le titulaire complétement incompréhensible pour elle.

En franchissant le seuil du bar qu'elle avait l'habitude de fréquenter avec Lou Finigan, elle inspirait l'air alcoolisé qui errait dans la pièce dont l'air était compressé, truc de dingue. Elle eut besoin de dix respirations consécutives pour se faire à l'air irrespirable de l'alcool puant et des clients habituels du barman souriant et généreux. Le Lobby Bar est à quelques pas de l'appartement de Romey, d'où le fait qu'elle y passe un quart d'heure de sa vie en compagnie d'une jeune interne de son âge qui adore, non plutôt : aime faire la fête. L'alcool c'est le bien ; et pourtant c'est maladif de croire que je tombe dans un coma éthylique après un verre. C'est surement une réaction abusive à dix verres d'alcool qu'elle s'était enfilé après voir aperçue le dénommé Doyle dans le même bar qu'elle un soir. Ce gars là, il l'a rend totalement folle, il lui fait faire des conneries affriolantes. « Yaaaa... mais c'pas ma jolie Romey q'voilà ? » Elle faillit exploser quand elle s'installait au bar en s'asseyant sur son tabouret. Admettons que Lou lui ai dit de la rejoindre plus tôt que vingt deux heures, elle ne savait pas vraiment depuis quand l'interne chargé de la mettre au courant la cherchait pour lui annoncer ça. Elle soupira et posa sa tête dans ses bras en fermant les yeux deux minutes. « Dur journée, Romey ? Un petit remontant ? » Un hochement de tête et il pose déjà un verre de bière et un autre de vodka pur sur le comptoir tandis qu'elle attrape d'abord le petit verre et d'enfiler directe le petit alcool fort qui glisse dans sa gorge et la brûle. Sa main glisse sur la chope de bière et elle en boit deux gorgées avant de fixer le barman. « Lou est passé ? » Il sourit doucement. C'était si évident qu'elle lui demande cela ? Romey boit une autre gorgé tandis qu'il hoche doucement la tête de gauche à droite et affirme qu'elle arrivera surement bientôt. Évidemment qu'elle viendra, c'est elle qui lui a dit de venir. Je sais que cette journée va finir par être encore plus longue si la soirée est chaude en émotions. Je le sais et je m'en fou.