c.d. ☇ such sweet thunder.

❝ Chandler Davenport ❞

You know what’s weird? Donald Duck never wore pants. But whenever he’s getting out of the shower, he always puts a towel around his waist. I mean, what is that about?

chandler davenport a écrit:

✿ Âge :23 ans.
✿ Date et lieu de naissance : 18 mai 1988 à Seattle.
✿ Nationalité : Américaine.
✿ Métier/Études : Étudiante en psychologie.
✿ Statut social : Célibataire dont le cœur appartient à plusieurs infirmier et un agent d'entretien. A promis son main à un ambulancier.
✿ Groupe : Patients.

Spoiler:

☇ There are lives in our hands.

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« Andy à Joe, Andy à Joe, un deux, un deux, répondez. » Chandler était penchée au dessus de son grand frère, essayant de prendre une voix de talkie-walkie. Vous savez, comme dans ces films de guerre ou d'espionnage? C'était exactement ça. Elle avait l'âme aventurière parfois et ces films d'actions étaient ses favoris. Ce qu'elle aurait donné pour jouer dans l'un d'eux! Mais non, au lieu de ça, elle était là entrain de les parodier, et plutôt mal. Elle ne saurait pas dire à quel moment elle avait perdu Joey. Il fallait dire que quand elle se mettait à parler, il était très difficile à s'arrêter. Il fallait dire que sa vie était VRAIMENT passionnante. Et que son frère, peu importe à quel point il pouvait aimer faire plaisir à sa petite sœur, avait une capacité d'attention limitée surtout en ce qui concernait les problèmes de filles à peine sorties de la puberté. Voyant qu'il ne répondait pas, elle décida d'attaquer : elle lui sauta sur les genoux, prenant appui sur le dossier du fauteuil dans lequel il était assis. Ce qui eut pour effet de le faire sursauter. Il la regarda avec un air surpris et un peu mécontent. Comme si elle l'avait tiré d'un doux rêve et avait fait disparaitre on ne sait quelle blonde peroxydée à la poitrine un peu trop gonflée. « Pourquoi tu m'écoutes pas? » Joey agita la tête rapidement, comme pour remettre ses idées au clair. Il avait vraiment l'air d'être un petit chiot perdu. Il regarda Andy dans les yeux. « De quoi parlais-tu, déjà? » Chandler lui lança un regard mauvais, puis sauta sur le sol. Joey, lui, éclata de rire. Bien évidemment qu'il savait de quoi elle parlait. Il avait cette capacité étonnante et bien utile à ne sélectionner que les informations importantes dans tout ce blabla inutile qui se déversait de la bouche de sa sœur. C'est qu'elle avait un sacré débit de paroles, cette petite. Ainsi, il pouvait se permettre d'avoir l'esprit ailleurs, il n'avait jamais vraiment de mal à retrouver le fil de son monologue. La blonde allait ouvrir la bouche pour répliquer quand il la pris de court. « Oui, je t'emmènerai à ta fête et viendrai te chercher après, comme toujours. » Chandler leva les yeux au ciel. Il avait ce don fascinant de pouvoir l’exaspérer tout en lui donnant envie de lui sauter dessus et de le prendre dans ses bras. Il était vraiment le grand frère dont tout le monde pouvait rêver. Joey était l'archétype du grand frère supra-protecteur et envahissant. Il se comportait même comme un père parfois, avec elle. Mais ça lui plaisait, elle aimait se sentir protégée et en sécurité. Ce rôle s'était un peu imposé malgré lui de toute façon. Avec des parents absents, qui d'autre pouvait veiller sur ce petit ange blond? En soit, Joey n'est pas tellement plus âgé que Chandler, deux ans seulement les séparent. Mais il a acquis tellement de maturité au fil des années passées à s'occuper d'elle qu'on pourrait facilement croire qu'ils ont dix ans d'écart. Chandler sourit enfin, vaincue. Elle ne pouvait pas lui en vouloir bien longtemps, surtout pas pour une raison aussi futile. « T'es le meilleur. Merci! » N'allez pas croire qu'à seize ans passés Chandler n'était pas capable de se débrouiller toute seule ou qu'elle n'avait pas les moyens de s'offrir une voiture. Elle en avait une. Mais son cher grand-frère tenait à l'accompagner partout où elle souhaitait aller, c'était son devoir, disait-il. Elle n'y voyait aucun inconvénient, du moment qu'elle pouvait aller là où bon lui semblait. Puis c'était toujours mieux qu'un chauffeur particulier. Car oui, elle avait bon nombre de chauffeurs particuliers à sa disposition. Elle était une Davenport, après tout. La famille Davenport était l'une des familles les plus influentes de la ville de Seattle. Tout le monde les connaissait et ils connaissaient tout le monde. Papa était avocat et travaillait avec les plus importants hommes politique du pays, tandis que maman organisait les mariages les plus prestigieux. Jusqu'à ce que maman, jugeant cette vie trop étouffante, et ne se sentant pas tenir le choc face à toutes ces responsabilités, ne prenne le large avec un autre homme. Ce fut un coup dur pour papa qui dû très vite trouver un moyen de continuer à travaillant autant tout en s'occupant de ses enfants. Il s'arma de nourrices tandis qu'il s'enfermait dans son bureau du matin au soir, s'acharnant à oublier la perte douloureuse de celle qu'il avait aimée. Joey avait presque cinq ans, et Chandler en avait deux. Si lui l'a très mal vécu, naturellement, elle a réussi a passer au dessus. Enfin, bien sûr qu'elle aurait aimé la connaitre... Mais elle était partie, et la jeune fille ne voulait pas vivre avec des regrets, en pensant trop au passé, on ne pouvait pas avancer convenablement dans la vie. Andy gardait précieusement les cartes qu'elle lui envoyait à chacun de ses anniversaires, alors que son frère ne les lisait même pas, se contentant de les brûler. Mais les enfants Davenport ont quand même eu une enfance heureuse, ce point noir mis à part. Ils avaient tout ce qu'ils désiraient, grâce à l'argent de papa. On pouvait faire pire, hein? L'absence de leur mère et l'omniprésence de leur père a permis à Andy et Joe d'être si proches aujourd'hui. Se levant, il prit sa petite sœu dans ses bras, et lui donna un baiser sur le haut de la tête. « Que serais-tu sans moi, hein? » « Je me le demande chaque jour que dieu fait! »

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☇ The way of the heart.

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« C'est ta première fois, je me trompe? » Chandler jaugea la jeune femme brune qui venait d'entrer dans la chambre. Elle paraissait guère plus jeune que notre jolie blonde mais était juste un peu plus menue et petite. Andy lui adressa un sourire franc et compatissant ; elle savait parfaitement par quoi la nouvelle venue allait passer, devant elle-même rester plusieurs heures par jour assise dans une chambre d'hôpital terne et vide à regarder son sang sortir de son corps puis un autre liquide similaire y rentrer. C'était sympa comme tout, les dialyses. La brune hôcha la tête, puis pris place sur le fauteuil à la gauche de celui de Chandler. « Je viens à peine d'être diagnostiquée. » « Insuffisance rénale? » enchaina Andy, lui laissant à peine le temps de terminer sa phrase. Cela faisait près de six mois que la jeune femme avait appris qu'elle était atteinte de cette pathologie, touchant les reins. Pour faire simple, ses deux organes n'arrivaient plus à filtrer le sang correctement. Son médecin lui avait dit que c'était dû à son hypertension artérielle, un problème de famille. Son père en était aussi atteint. Elle n'avait semble-t'il pas fait suffisamment attention avec ça, avait pris le problème bien trop à la légère. Il faut dire qu'avec son insouciance légendaire... Les problèmes de ce genre lui passaient malheureusement au dessus. Elle s'était toujours sentie plus ou moins invincible, ça n'arrivait qu'aux autres, ce genre de choses... Elle continua. La brune hocha de nouveau la tête. Comme si c'était - et ça l'était réellement - trop dur d'en parler. La blonde continua.« Ça fait six mois. On s'y fait à la longue, tu verras. Les infirmières sont sympas, et les médecins très mignons. » Elle échappa un léger rire, espérant détendre l'atmosphère. Elle savait à quel point ce genre de nouvelle pouvait être difficile à entendre et surtout à accepter. Pas tant pour elle, remarquez. Son frère l'avait bien plus mal pris. Il avait même été anéanti, comme si c'était lui qui en était affecté. Elle avait tenté de le rassurer, de lui dire que ce n'était pas la fin du monde, que des traitements existaient pour la soulager. Elle n'avait pas pleuré, ne s'était pas mise en colère, ne s'était pas demandée pourquoi elle et pas quelqu'un d'autre. Elle avait simplement accepté son sort, dignement. Chandler avait décidé de ne pas se laisser bouffer par cette maladie, certes incurable mais dont il était possible de vivre avec. Elle n'allait pas laisser s'en aller sa joie de vivre, son insouciance et son envie de profiter de chaque instant comme ça. Ce n'était pas dans ses habitudes que de se laisser aller et se morfondre. Son frère n'arrivait pas à le comprendre. Mais pour être honnête, elle en avait franchement marre de le voir chaque jour que dieu faisait tirer un tronche d'enterrement, comme s'il vivait déjà avec le fantôme de sa petite sœur. Alors du coup, elle le priait de venir la voir moins souvent - au départ, il restait durant toute la durée du processus de dialyse avec, c'est à dire des heures - voire même pas du tout. Elle n'avait pas besoin d'un être pessimiste à ses côté, ce dont elle avait besoin, c'était de la bonne humeur, du bien-être, de l'optimisme. De toute façon, elle ne pouvait pas s'ennuyer à l'hôpital. C'était tout bonnement impossible. Elle avait fait de sacré rencontres, en six mois. Tout d'abord, il y avait les infirmières chargées de lancer le dispositif de dialyse puis de l'arrêter. Elle restaient en général tenir compagnie à notre belle blonde quelques minutes. Puis elles revenaient de temps en temps, voir si tout allait bien et si elle n'avait besoin de rien. Elle avait créé une réelle complicité avec elles, et avait le sentiment de vraiment faire partie de la famille. En même temps, elle passait des heures tous les jours depuis six mois sans cet hôpital. C'était normal. Elle avait également sympathisé avec des aides-soignants plutôt mignons, ainsi qu'avec l'ambulancier qui l'amenait et la ramenait de l'hôpital pour ses séances. A lui, elle lui faisait les yeux doux. C'était la seule constante, celui qu'elle était sûre de voir tous les jours. Elle lui avait même promis de l'épouser un jour, quand son état s'améliorerait, qu'elle aurait trouvé un donneur pour un rein. S'il était toujours célibataire quand ce jour arriverait bien sûr. Enfin, avec les médecins, elle se comportait comme une petite fille qui avait fait des bêtises, et qui essayait de se cacher de ses parents. Elle n'arrivait plus à compter du nombre de fois où son médecin avait soupiré parce qu'elle ne faisait pas attention. Selon lui, elle ne « prenait pas son état assez au sérieux. » Mais elle n'y pouvait rien, elle essayait pourtant, elle n'arrivait simplement pas à se tenir à ses bonnes résolutions. C'était comme ça qu'on la voyait, au Harborview Medical Center ; pour le personnel elle était cette grande gamine attachante et agaçante - dans le bon sens du terme. « J'ai l'impression que je n'arriverai jamais à surmonter ça. Comment tu arrives à garder le sourire? Je veux dire regarde ce que tu es obligée de faire pour vivre? » Touchée par l'évidente détresse de sa voisine de fauteuil, Andy se tourna tant bien que mal vers elle - car étant attachée de partout, ce n'était pas évident -, essayant de prendre un air qui se voulait rassurant. « Ce n'est pas une fatalité en soit. C'est grâce à ça qu'on reste en vie, et il existe plein d'autres moyens pour nous de vivre avec ce qu'on a. Un jour tu verras qu'un rein tout neuf sera là à t'attendre, qui te permettra de stopper tout ce processus. Mais en attendant, tu dois t'y faire. C'est un bon compromis, non? » Elle se stoppa un instant, n'étant pas certaine que ce qu'elle venait de dire rassurerait la brune, puis repris. « Je sais que ça parait difficile mais il ne faut absolument pas que tu te laisses abattre. Tous les spécialistes disent qu'il faut que l'on continue à vivre une vie normale, qu'on ne cesse absolument pas nos anciennes activités. Ce n'est pas un tout petit problème, car tu n'as qu'à penser à ça comme tel, qui va nous dicter notre manière de vivre et de penser, nous enlever notre envie d'être en vie justement. Ce ne sera pas facile tous les jours, mais tu ne seras pas toute seule. Je serai là pour toi moi. » La jeune femme la regarda, les yeux, brillants, l'air vraiment reconnaissant. Chandler savait bien que des mots ne pouvaient pas tout régler, que ce qu'elle lui avait conseillé était plus facile à dire qu'à faire, mais elle devait la croire, elle passait par là elle aussi, après tout. « J'ai du mal à croire que ce soit aussi simple que tu le dis. Mais je peux essayer de te croire, après tout, tu vis exactement la même chose que moi, tu sais de quoi tu parles. C'est pas comme tous ces gens, qui essayent de te rassurer sans savoir. » Elle adressa un grand sourire à Chandler. Une belle et grande amitié venait ainsi de débuter. « Je m'appelle Cecilia. » « Et moi Chandler, mais on m'appelle Andy. Tu verras, je serai toujours là pour te rebooster après chaque baisse de moral. »

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