Lilybeth P. Holden
one life.. can change everything. ✿ Le nombre d'opérations : 3 ✿ Le pseudo : Whimsical Madness
| Sujet: LILYBETH ✗ « Je sais que dans la vie rien n'est jamais acquis, que rien n'est jamais promis. » Dim 21 Aoû - 15:28 | |
| ❝ Lilybeth Phoenix Holden ❞ - Lilybeth Phoenix Holden a écrit:
✿ Âge : Dix huit ans à peine ✿ Date et lieu de naissance : le six mai mil neuf cent quatre vingt treize à Lyon, en France ✿ Nationalité : Américaine ✿ Métier/Études : Lily est strip-teaseuse le soir et serveuse la journée, elle ne fait aucun des deux par plaisir, en fait, elle n'a pas vraiment le choix. ✿ Statut social : Célibataire mais, elle est la mère d'un petit garçon de quelques mois seulement ✿ Groupe : Habitants
☇ There are lives in our hands. By tumblr LYON - 00H07 - Nombreux sont les vivants qui mériteraient la mort, et les morts qui mériteraient la vie. Mon père s’était écroulé lamentablement sur le sol comme si ses jambes ne le soutenaient plus. J’avais la sensation que toute l’horreur du monde sortait de son corps. Son cri, ignoble, il hante encore mes nuits. Personne ne me voyait. J’étais transparente. Comme dans cet observatoire. J’avais tout vu. Le corps de ma mère sur la table. Le regard des médecins. Le sang. Je n’aurais jamais dû voir ça mais, ce soir-là, il y avait tellement de monde aux urgences que personne ne se souciait d’une gosse de six ans. Une sucette, elle sera sage. Oui, Lily n’a jamais été une gosse turbulente. Elle est patiente. Reste bien sagement ici. Ta maman va revenir. Que des mensonges. Je le savais. J’ai suivi les médecins comme si j’étais une souris. L’image de ma mère charcutée restera toujours dans ma mémoire, ça ne fait aucun doute. Enfin, ce triste soir, j’ai avancé doucement vers mon père. Comme j’étais invisible, inaudible, j’ai dû passé sous les sièges. Il a levé ses yeux tristes et horrifiés sur moi. Mon visage était noyé de larmes. « Je sais… » c'est tout ce que j'ai dit du haut de mes six ans et c'était déjà beaucoup. Mon père m'a regardé comme s'il avait vu la vierge. Il était démuni. Il ne trouvait pas les mots. En même temps, je sentais le soulagement. Il n'avait pas besoin de dire à sa gosse que sa mère venait de partir pour toujours. Une infirmière s'est approchée de moi, avec douceur et gentillesse. Elle a posé sa main sur mon épaule. Ma réaction ? J'ai poussé un cri comme je n'avais poussé. Je suis partie en courant sans savoir où j'allais. Je ne voulais pas que la mort me touche. Ils sentaient tous la même odeur, ces médecins. Pour moi, ils représentaient tous la même boucherie. Ils étaient mauvais. Ils faisaient mourir les gens. J'ai couru dans tout l'hôpital. Les blouses blanches m'effrayaient. Je ne sais pas comment, j'ai réussi à aller sur le parking. Je me suis endormie au milieu de la route. Dans le froid de décembre. Dans les larmes. Dans la peur. Dans la haine. Au petit matin, j'étais dans mon lit, comme si tout ça n'était qu'un rêve à la seule différence que je savais pertinemment que tout cela était bel et bien réel.
SEATTLE - 2H45 - Mon dieu faites moi un oiseau que je puisse m’envoler loin loin d’ici.Ma main sur la poignée, j'ouvre doucement la porte. La lumière est allumée, il m'attend. J'ai les pupilles dilatées. Je plane à quinze mille au-dessus des nuages. Je suis sur une autre planète. Merci au petit joint fumé en compagnie de quelques amis. Ils sont aussi perdus que moi, ces amis. « Lilybeth ! Tu as vu l'heure ? Non mais, dans quel état tu es ! » Qu'est-ce qu'il raconte ? Je m'en fous. Je souris. Parle papa, parle. Il enchaîne les mots, je n'entends pas. Je ne veux pas entendre. Tout comme je ne veux pas comprendre. « A quatorze ans, on ne rentre pas défoncée, on ne sort pas sans prévenir... » Il s'énerve. Qu'il continue. Oui, j'ai quatorze ans et il est où le problème ? J'ai déraillé le jour où j'ai perdu maman. Tout comme lui. Pauvre petit plombier forcé de déménager à Seattle pour vivre dans un appartement ridicule qui appartient à son frère. Toute la vie de mon père appartient à son frère. Il bosse pour lui. Il dort chez lui. Il mange chez lui. Je sais qu'il fait ça pour moi. Je le sais mais, je n'apprécie pas. J'aurais préféré vivre sur la paille avec son amour plutôt que de me sentir humilié par le regard de mon oncle et que mon père soit absent. Néanmoins, je l'aime. Oui, j'aime vraiment mon père mais, non, ça ne m'empêche pas de partir à la dérive. Trop vite plongée dans l'adolescence. Consommations de drogue fréquentes. Cuite à répétition. Séjour au poste occasionnel. Il me reste si peu de choses. « Tu m'écoutes ? » Non papa, je ne t'écoute pas. Je réalise à quel point je suis une merde. Je me demande encore ce que je fous là. Dans cette vie. Je n'ai pas ma place. Je suis destinée à être dans la merde constamment. « Non. » Il est furieux. Je peux comprendre mais, ça ne me fait rien. Je veux simplement retrouver les bras de Morphée. Il regarde ce corps de femme habité par sa petite fille. Je sais qu'il ne me reconnaît pas. Malgré mon anorexie, ma petite poitrine, j'ai ressemble déjà à une jeune femme. Je passe dans les bars, en boite de nuit, n'importe où, on ne me demande jamais ma carte d'identité. C'est tellement facile de tricher. Je sais que tout ceci l'horripile. Sa petite fille, chaque jour il la perd, chaque jour elle s'éloigne un peu plus de lui. Il est complètement impuissant. J'aimerais qu'il sache que ce n'est pas vraiment de sa faute. Il ne peut pas porter tous les malheurs du monde, pourtant il essaye. Il parle encore. Une larme coule sur sa joue. Désolé papa. Je monte me coucher. SEATTLE - 8H32 - Chacun à sa façon est courageux, déterminé, et tellement désespéré... SEATTLE - 10H03 - La souffrance peut occuper une telle place qu’on en oublie le bonheur☇ The way of the heart. - Spoiler:
Enfin, pour les habitants de la ville vous devrez évoquer ces points ci : ✿ Ce que pense votre personnage sur la médecine, s'il croit ou non au pouvoir des médicaments et de cette science, s'il fait confiance ou non aux médecins. ✿ Si l'un de ses proches est médecin, préciser comment il vit avec les absences, la quantité de travail que fournit cet ami/ce membre de la famille. ✿ Si l'un de ses proches est patients, préciser comment il vit avec la maladie de cet ami/ce membre de la famille, ce qu'il fait pour aider/soulager cette personne, à quel point il participe à son rétablissement.
J'ai vu ma mère mourir dans un bloc opératoire. Je n'avais que six ans. Elle était entre les mains des plus brillants chirurgiens. Pourtant, elle est morte. Je n'avais rien à faire dans l'observatoire. Mais, j'étais si petite, si discrète que personne n'a vu mes yeux remplis de larmes devant tout ce sang, devant toute cette panique. Personne ne s'est soucié de savoir où était passé cette petite fille qui cherchait sa mère depuis des heures. Personne ne s'est inquiété de la petite rouquine qui suivait les chirurgiens comme un petit chien. J'imagine que c'est durant ce jour-là que ma haine, ma peur de la médecine est née. Après ça, chaque pansement à me mettre, chaque vaccin à faire était un véritable parcours du combattant pour mon père qui n'avait même plus le coeur à s'occuper de lui. Je taisais chaque douleur pour fuir les médecins, les médicaments, les examens. C'était idiot, je l'admets. J'ai eu bien des soucis à cause de ce comportement futile, puéril. Heureusement pour moi, aucun membre de ma famille n'a fait médecine. Je me sentais encore en sécurité dans ma famille. Je crois que j'aurais fait des crises d'angoisse si j'avais dû supporter la présence « d'un dieu de la mort » à chaque Noël. Oui, « dieu de la mort » c'était bien comme ça que j'appelais les médecins étant petite tant ma peur était grande. Mais, aujourd'hui je n'ai plus le droit d'avoir peur, parce que j'ai un fils et c'est lui qui est dans le coma, pas moi. Je dois me montrer forte pour lui. Je ne peux pas fuir. Je dois supporter l'odeur de l'hôpital. Voir son petit corps sous perfusion. Il a tout juste sept mois et il a déjà subi tant de choses. Un accident. Deux opérations. Le coma. Il est ma seule raison de m'accrocher à cette vie pourrie. Je me sens impuissante. Je dois me contenter d'être présente et de faire confiance à ceux que j'ai longtemps considéré comme mes pires ennemis : les médecins.
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☇ It's more than just a game. ✿ Prénom/Pseudo : Margot/ Whimsical Madness✿ Age : 16 ans✿ Un avis sur le forum ? à écrire ici.✿ Avatar : Frida Gustavsson✿ Un dernier mot ? à écrire ici.
Dernière édition par Lilybeth P. Holden le Mar 23 Aoû - 0:00, édité 2 fois |
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Hunter A. Wilkinson
one life.. can change everything. ✿ Le nombre d'opérations : 44 ✿ L'emploi/les études : résident avec spécialité en chirurgie plastique ✿ Le statut : célibataire. ✿ Le pseudo : Mlle.Brightside / Ma.
| Sujet: Re: LILYBETH ✗ « Je sais que dans la vie rien n'est jamais acquis, que rien n'est jamais promis. » Lun 22 Aoû - 9:55 | |
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Lilybeth P. Holden
one life.. can change everything. ✿ Le nombre d'opérations : 3 ✿ Le pseudo : Whimsical Madness
| Sujet: Re: LILYBETH ✗ « Je sais que dans la vie rien n'est jamais acquis, que rien n'est jamais promis. » Lun 22 Aoû - 11:00 | |
| Merci beaucoup Hunter j'aime beaucoup ta signature |
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Niels J. Jagger
one life.. can change everything. ✿ Le nombre d'opérations : 327 ✿ L'emploi/les études : titulaire en chirurgie cardiaque ✿ Le statut : marié ✿ Le pseudo : Alec
| Sujet: Re: LILYBETH ✗ « Je sais que dans la vie rien n'est jamais acquis, que rien n'est jamais promis. » Lun 22 Aoû - 12:48 | |
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Lilybeth P. Holden
one life.. can change everything. ✿ Le nombre d'opérations : 3 ✿ Le pseudo : Whimsical Madness
| Sujet: Re: LILYBETH ✗ « Je sais que dans la vie rien n'est jamais acquis, que rien n'est jamais promis. » Lun 22 Aoû - 22:42 | |
| Merci Niels Très bon choix d'avatar au passage, même si Ian est sur tous les forum, je ne me lasse pas de voir un mec aussi sexy |
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one life.. can change everything.
| Sujet: Re: LILYBETH ✗ « Je sais que dans la vie rien n'est jamais acquis, que rien n'est jamais promis. » | |
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