Sharleen a écrit:

© Miss Volchok

✿ Âge : vingt quatre ans.
✿ Date et lieu de naissance : 25 Novembre; Tacoma, état de Washington..
✿ Nationalité : américaine.
✿ Métier/Études : institutrice
✿ Statut social : célibataire.
✿ Groupe : les patients.

✿ L'origine et la nature de la maladie. Sharleen vient tout juste de faire une fausse couche, qui a bien failli lui couter la vie. Ayant eu un décollement du placenta, la jeune femme a fait une hémorragie importante. Des examens ont également révélé qu'elle était atteinte d'un diabète gestationnel, Sharleen va devoir être surveillée pendant quelques temps afin de s'assurer que cela ne débouchera pas sur un diabète de type deux.
✿ La façon dont votre personnage vit avec cette maladie. Sharleen est encore sous le choc de sa fausse couche, ne parvenant pas complètement à réaliser ce qu'il se passe. Il faut dire qu'elle a été opérée il y a deux jours à peine, et que l'effet des calmants commence tout juste à se dissiper. Il va donc falloir un peu de temps pour réellement voir comment elle va réagir face à sa perte, bien que son calme et son silence commence à inquiéter les aides soignants.
✿ La fréquence de ses visites à l'hôpital cela sera à définir avec le temps, lorsque la jeune femme sortira de l'hôpital.
✿ Ses rapports avec le personnel soignant. Sharleen est encore en soins intensifs après son opération, on ne peut donc pas dire qu’elle ait eu le temps de voir toutes les personnes du personnel, ni même n’ait été suffisamment éveillée pour pouvoir réellement communiquer avec eux. Mais on peut déjà dire que c’est une patiente calme et coopérative.

Spoiler:

Fronçant les sourcils dans un signe de contrariété évident, la fillette prit une moue boudeuse, croisant les bras dans un ultime geste de mécontentement. En face d’elle, son camarade de jeu affichait une mine résolue, ses yeux gris bleus brillant d’impatience, laissant un silence s’installer entre eux deux. Il connaissait suffisamment son amie pour savoir qu’il y avait de bonnes chances pour qu’elle cède et malgré son jeune âge, il avait depuis longtemps compris comment faire pression sur elle. « Je ne veux pas jouer comme les garçons » protesta Sharleen de sa voix douce. « Tu es nulle, tu veux jamais » répliqua-t-il, croisant à son tour les bras dans un geste presque comique. « C’est toi qui est nul ! » Se redressant agilement, l’enfant quitta la pièce avec un port de tête princier, digne héritière qu’elle était. Fille unique d’un riche entrepreneur dans le bâtiment, elle recevait une éducation des plus strictes dans une famille qui défendait des valeurs d’un autre temps. Sa mère l’observa passer, un léger sourire sur les lèvres, habituée depuis le temps aux disputes des deux enfants. Elle avait la réputation d’une mère au foyer sévère, qui avait une passion sans fin pour les pièces de collection. C’était pour elle une véritable chance que l’entreprise de son mari ait connu un véritable succès, leur permettant un niveau de vie plus qu’aisé. Mais elle ne pouvait s’empêcher de se laisser attendrir à chaque fois qu’elle les observait ensemble. Colton et Sharleen se connaissaient depuis un an, et passaient depuis la plupart de leur temps libre fourrés tous les deux. Fréquentant la même école depuis le début de l’année, les deux enfants semblaient très différents et pourtant, on ne pouvait ignorer la complicité poignante dans cette amitié naissante. Se levant à son tour, le jeune Sleeford partit à la recherche de son amie, légèrement déçu de ne pas la voir revenir. « Les filles, c’est nul » déclara-t-il de manière irrévocable, en passant devant la Madame Russel. Traînant les pieds, il finit par retrouver Sharleen debout dans le salon, le regard perdu devant une peinture réputée, dernière acquisition de sa mère. « Très bien » marmonna-t-il d’un ton boudeur. « On fera ce que tu veux, mais arrête de faire la tête. » Et aussitôt que ces mots sortirent de sa bouche, la jeune fille se retourna vers lui, un sourire apparaissant sur son visage rayonnant, et donnant l’impression que tout paraissait soudainement merveilleux. Loin d’être capricieuse, Sharleen avait cependant une joie de vivre contagieuse, si bien qu’elle semblait toujours avoir un sourire aux lèvres, capable de faire fondre n’importe quel cœur de pierre. Sautant au coup de son ami, le petit Ange était cependant loin de réaliser les effets de ses gestes.

Il était parti. Une constatation qui raisonnait sans cesse dans son esprit, sans qu’elle puisse pour autant l’assimiler. Son meilleur ami. Son petit ami. Il avait disparu de sa vie sans jeter un seul regard en arrière, et alors qu’elle avait espéré qu’il fasse demi-tour en prétendant qu’il s’agissait d’une mauvaise blague, d’une crise de panique passagère suite à leurs fiançailles ou de n'importe quoi d'autre, il s’était contenté de quitter la ville sans explication. Ils se connaissaient depuis l’âge de dix ans et jamais ils ne s’étaient quittés si bien qu’aujourd’hui, elle se sentait plus seule qu’elle ne l’avait jamais été. Pourtant, elle était loin de l’être. La brunette assise sur le canapé en face d’elle, les genoux repliés sur elle-même et la regardant avec un air insistant, en était la preuve. Mais on n’efface pas douze ans d’amitié et trois ans de relation dans un claquement de doigt. Soupirant, elle attrapa le coussin qui trainait à côté d’elle, et enfouit son visage dedans. « Tu veux ma mort, » marmona-t-elle, la voix étouffée par le tissu. « Non c’est même le contraire, » répliqua Dylan d’un air contrarié. « Cela fait presque trois mois, et tu en es toujours au stade de l’apitoiement sur toi-même. » Elle n’avait pas tort, même sa mauvaise foi ne pouvait la contredire. « Qu’est ce que tu suggères ? » Sharleen était fatiguée, et cela s’entendait même dans sa voix. Peut être que finalement, suivre les conseils de ses amies lui ferait du bien. Ou peut être pas, mais la situation ne pouvait pas être plus désastreuse qu’elle ne l’était déjà. « Il est temps que tu passes au stade suivant : la vengeance. » Le rejet fut presque instantané, il était hors de question de jouer à ce jeu là. Elle pouvait se montrer impulsive, elle n’était pas pour autant quelqu’un qui aimait détruire les autres. Mais elle n’eut pas le temps de parler, que déjà son amie leva la main pour interrompre son mouvement de tête. « Laisse-moi finir. Je ne te parle pas d’aller lui jeter en pleine face un faux petit ami. Bien que ça me plairait bien, je l’avoue. Mais plutôt de penser à toi et de vivre. Il a voulu te plaquer ? Parfait, lorsqu’il reviendra en pleurant et rampant pour que tu le reprennes, il te trouvera en pleine forme et profitant de ta jeunesse ! » Son discours était devenu enflammé au fil des mots, si bien que Sharleen ne put retenir un léger sourire. Ses deux amis ne s’étaient jamais réellement entendus, et c’était un euphémisme. Pourtant Dylan s’était toujours contenté de désapprouver cette relation en silence, ne voulant prendre une fois de plus le rôle de la pessimiste de la bande. Mais elle ne pouvait s’empêcher de sauter sur l’occasion pour que son amie passe à autre chose, peu importait que cette rupture soit définitive ou non. « Il ne reviendra pas. » Une vérité que la jeune femme savait au fond d’elle-même, même si elle voulait croire le contraire. Colton n’avait jamais pour habitude de faire marche arrière lorsqu’il prenait des décisions importantes. Un trait de caractère qu’ils partageaient. Poussant un dernier soupir, Sharleen se leva, affichant un air résolu. « Mais très bien, tu as gagné. Je suis toute à toi pour la journée ! » Le ton ferme et décidé, elle était presque convaincante. « Et pour demain ? » Fronçant les sourcils, la jeune femme rejeta la question d’un geste vague de la main. « Demain sera un autre jour. »



uc